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En début de tournoi, nous avons rencontré Valérie Tétreault, ancienne joueuse professionnelle de tennis et maintenant coordonnatrice des communications à la Coupe Rogers. À la retraite depuis 2010, elle analyse depuis les matchs de tennis diffusés à la télévision.

1- Parles-nous un peu de ton parcours sportif. Quels sont pour toi les moments les plus marquants?

Le match dont je me souviendrai toujours est sans aucun doute mon premier tour aux Internationaux d’Australie contre une de mes idoles de jeunesse, Kim Clijsters. C’était un moment très spécial pour moi, un rêve qui se concrétisait. J’avais la chance de jouer sur le Court central d’un tournoi du Grand Chelem devant près de 15 000 personnes contre une grande championne. La première manche s’est déroulée plutôt rapidement mais j’ai été en mesure de disputer une bonne deuxième manche et de lui donner un peu de fil à retordre.

Sinon, je dirais aussi mes rencontres de Fed Cup. J’ai toujours ressenti une grande fierté à représenter mon pays. Le tennis est un sport individuel mais la Fed Cup nous permet de vivre, l’instant de quelques jours, le contexte d’équipe. La pression est différente puisque ton résultat n’a pas seulement des répercussions sur toi mais sur l’équipe entière. Et en même temps, tu es transportée par l’énergie que t’amène le reste de l’équipe. C’était bien de pouvoir partager les victoires…et même les défaites!

2- Était-ce naturel pour toi de rester dans l’univers du tennis au niveau de ton emploi?

J’ai trouvé le meilleur des deux mondes. Lorsque j’ai décidé d’accrocher ma raquette, je souhaitais prendre la voie des communications. C’est un univers que j’avais commencé à découvrir quand je jouais et qui me plaisait. Je suis choyée d’avoir eu des opportunités rapidement dans le monde du tennis. En plus, c’est le bon moment pour y travailler avec tous les récent succès canadiens et l’engouement que l’on ressent.

3- Parles-nous un peu de ton quotidien cette semaine en tant que coordonnatrice des communications à la Coupe Rogers.

C’est un peu la folie durant le tournoi mais c’est une belle folie. C’est la consécration d’une année de travail. Évidemment, les demandes des médias sont nombreuses, donc je m’affaire surtout à les combler pour nous assurer une bonne couverture. Je collabore aussi avec la WTA pour les disponibilités médias et les activités avec les joueuses. C’est toujours un peu particulier pour moi lorsque c’est une édition féminine car je revois plusieurs visages familiers et je peux renouer avec des amies.

4- Est-ce que le tennis est un sport accessible pour les femmes? Plus que d’autres sports par exemple?

Avec le golf, le tennis est l’un des seuls sports pour les femmes où l’on peut bien gagner sa vie. C’est un sport en santé qui continue de croître au niveau de la participation des jeunes filles. Le tennis a eu plusieurs grandes championnes, des femmes fortes qui ont eu un impact non seulement dans leur sport mais également dans le monde du sport en général. La plupart des tournois du Grand Chelem offrent maintenant les mêmes bourses aux hommes qu’aux femmes, ce qui est une rareté dans le sport.

5- Le tennis gagne sans cesse en popularité selon plusieurs publications ces dernières semaines, pourquoi à ton avis?

Le fait d’avoir des joueurs canadiens qui s’illustrent sur la scène mondiale et qui sont maintenant en mesure de rivaliser avec les plus grandes têtes d’affiche du monde donne au tennis une nouvelle popularité. Des gens qui n’ont jamais regardé un match de tennis ont soudainement de l’intérêt…c’est exactement le phénomène que nous avions vécu dans les années 1990 avec Jacques Villeneuve et la Formule 1.

6- Nous remarquons un volet LGBT cette année dans le tournoi, peux-tu nous parler un peu plus de ce nouveau concept, et pourquoi il était pertinent de l’ajouter à votre programmation?

La mission de Tennis Canada est notamment de faire grandir la population tennis (public et adeptes) et donc nous cherchons toujours des moyens de faire découvrir notre sport à une nouvelle clientèle. Nous voulons que la Coupe Rogers demeure un événement accessible et en faisant différentes promotions de ce genre, c’est ce que nous accomplissons. Je trouve que c’est un beau clin d’œil à la communauté LGBT et comme la réponse a été plutôt bonne jusqu’à présent, il se pourrait bien que nous récidivions dans le futur.

http://www.rogerscup.com/

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