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Diversité et unicité des physiques athlétiques

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Véritable pied de nez aux clichés de beauté traditionnels qui dominent les magazines féminins occidentaux, le très attendu «Body Issue» du ESPN magazine célèbre l’esthétique, la diversité et l’unicité des physiques athlétiques.

Pour l’occasion, plusieurs sportives de haut niveau – lesbiennes et hétérosexuelles – se sont mises à nu… dans tous les sens du terme. Elles parlent du rapport qu’elles entretiennent avec leur corps et avec leurs « différences ». Extraits choisis.

Ali Krieger (Soccer)

Tout le monde se moque de mes mollets. Moi-même je ne les aime pas vraiment, je voudrais qu’ils ne soient pas si gros, mais je n’ai pas le choix. Au lycée, les filles venaient me voir en disant qu’elles voulaient avoir mes mollets.

Même chose pour mes cuisses. J’ai l’impression d’avoir de grosses cuisses. Mon frère disait toujours « Je veux des grosses cuisses. Les grosses cuisses c’est super ». Et moi je me dis « Oui, pour un homme! ». Mais je m’entraine depuis que j’ai 6 ans pour jouer au soccer. Je suis fière de mes cuisses parce qu’elles m’ont mené où je suis aujourd’hui et m’ont donné la puissance que j’ai pour jouer à mon meilleur.

Brittney Griner (Basket Ball)

Je suis à l’aise avec mon corps. Honnêtement, j’aime le fait qu’il soit unique. J’aime être différente. Si tout le monde était pareil, le monde serait vraiment plate. Je suis sûre que les gens auront beaucoup de choses négatives à dire [sur ces photos]. « Hey, c’est un mec ! » Mais : hello, c’est mon corps et j’ai l’air de ce dont j’ai l’air. Soit les gens m’acceptent telle que je suis, soit ils ne m’acceptent pas. Je ne sais pas ce que les gens pensent que je cache.

J’ai entendu : « ce n’est pas une femme, c’est un homme. […] Je veux juste que les gens voient une personne qui se met à nu et accepte le fait d’être différente. » Quand j’étais plus jeune, j’ai évidemment été harcelée à cause de ma taille et de ma voix qui a toujours été grave. On se moquait de moi à propos de tout et n’importe quoi. Je n’ai jamais eu de poitrine. Je me souviens que les « filles cools » venaient vers moi, touchaient ma poitrine et confirmaient « c’est ça, rien du tou t». Je me sentais moins que rien. Ça m’a pesé. Je voulais juste être une « enfant normale ». Mais j’ai utilisé les moqueries comme moteur.

Je voudrais dire à l’enfant que j’étais, et aux jeunes qui vivent ce que j’ai vécu: n’ayez pas peur d’aller chercher de l’aide. N’essayez pas de vous conformer. Soyez vous-même, exprimez-vous. On me prend pour un garçon sans arrêt. […] Je n’aime pas les étiquettes. Mais les modèles de genre nous sont inculqués dès notre plus jeune âge. On m’a dit de choisir si je voulais être féminine ou masculine. Mais moi, j’ai plutôt envie d’être un peu des deux, parce que c’est qui je suis.

Sadena Parks (Golf)

Quand j’ai commencé à faire de la compétition, j’ai commencé à remarquer mon environnement et je ne pouvais m’identifier à personne. J’ai grandis en jouant au Basket Ball et en faisant de l’athlétisme, et il y avait beaucoup de personnes issues des minorités, donc je me sentais comme à la maison.

Au golf, je me suis sentie seule.

« Les gens comme vous ne peuvent pas jouer au golf ». Je dis « les gens comme vous » parce que le mot que cet homme caucasien a utilisé était si blessant, si historique que j’en ai eu les larmes aux yeux à l’âge de 13 ans. […] La couleur de ma peau ne me donne pas d’excuse pour dire que j’en suis incapable.

Parce que j’étais enfant unique et ai été élevée par mon père, je ne connaissais rien en maquillage et coiffure. J’ai grandis en étant moi-même et en apprenant à m’accepter comme j’étais. Je ne réalisais même pas qu’il y avait une manière d’agir pour les filles et une manière d’agir pour les garçons. […] Moi ça me semble complètement fou.

Pour la galerie complète: http://espn.go.com/espn/photos/gallery/_/id/13174028

Par Claire Gaillard

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