Lorsque les célèbres « Boules Roses » arrivent dans le Village gai de Montréal, on peut dire que c’est l’été en ville! Le festival Aires Libres vient littéralement transformer la rue Sainte-Catherine le temps de la piétonisation.
Il nous fait plaisir de dévoiler notre programmation des Soirées Ciné en plein air dans le cadre du festival Aires Libres, en plus des autres initiatives à ne pas manquer durant Aires Libres.
Notre programmation au féminin comprend des longs métrages de fiction, des documentaires, des courts métrages et des web séries d’un peu partout à travers le monde. Nous désirons inviter les femmes de la communauté à visiter le Village cet été.
Nous vous proposons trois titres pour un avant-goût des soirées.
L’industrie du ruban rose – Léa Pool – 9 juin 2015
Cette année, nous avons droit au percutant documentaire de Léa Pool (Maman est chez le coiffeur, Lost and Delirious): L’industrie du ruban rose, qui explore la grosse machine derrière les campagnes de sensibilisation et de financement du cancer du sein.
Le documentaire, qui a reçu son lot de critiques car il met en scène un sujet extrêmement sensible, remet en question le bien fondé de toutes ces campagnes. Sans remettre en doute les bonnes intentions des nombreuses organisations, Pool parle plutôt des compagnies qui font preuve d’hypocrisie; des compagnies qui fabriquent des produits potentiellement cancérigènes et qui se vantent d’être partenaires de la cause.
Elle pose plusieurs questions pertinentes sur, par exemple, l’utilisation des fonds amassés. Pool a concentré ses recherches sur des entrevues avec des spécialistes du cancer du sein, des participantes aux activités caritatives ou encore à des femmes atteintes du cancer pour présenter un documentaire solide et révélateur.
La douce agonie d’un désir dérobé – Émmanuel Létourneau – 2 juillet 2015
Le synopsis va comme suit: Alexa, Catherine, Manue et Marie se réunissent le temps d’un souper et décident que chacune doit partager un secret jamais divulgué. Mais ce qui paraît d’abord facile prend une tournure inattendue.
Un plaisir de revoir Alexa-Jeanne Dubé que nous avons découvert dans Féminin/Féminin face à Catherine P-B qui trace tranquillement sa route dans le petit monde télévisuel québécois.
Difficile d’en dire plus sans en révéler trop sur ce moyen métrage réalisé par Émmanuel Létourneau Jean et Alexandre Prieur Grenier et a été présenté au Rendez-Vous du Cinéma Québécois.
To Russia With Love – Noam Gonick – 27 août 2015
S’ajoute à cela To Russia With Love qui met en vedette plusieurs personnes, incluant le patineur artistique Johnny Weir, la patineuse de vitesse Anastasia Bucsis (la copine de longue date de Charline Labonté, qui a fait sont coming out sur notre plateforme l’an passé) ainsi que l’activiste russe Konstantin Yablotskiy, alors qu’ils se préparent pour les jeux olympiques de Sochi et pour leur premiers pas en tant qu’activistes, dans l’espoir d’inspirer et d’aider la communauté LGBT Russe.
Dans les mots de Weir, tirés de son entrevue avec Outsports: « Mon souhait est que les gens verront le film avec l’esprit ouvert et en sortiront avec le coeur ouvert. Je voulais parler aux activistes qui protestaient mes discours et aux athlètes qui se rendaient en Russie. Je veux que les gens se souviennent de pourquoi ils étaient si frustrés l’été dernier.
Nous avons tous tendance à oublier très rapidement (…) Quand le projet a terminé, je l’ai quitté avec le coeur ouvert et une nouvelle perspective. Je suis maintenant beaucoup plus déterminé à supporter les activistes et à crier haut et fort. »
To Russia With Love est produit par Noam Gonick, un réalisateur canadien et met de l’avant des athlètes de partout à travers le monde, donnant au film une perspective humaine et globale.
À propos d’Aires Libres
Aires Libres est une manifestation annuelle d’art public qui se déploie de mai à septembre sur le parcours piéton de la rue Sainte-Catherine, entre les rues Saint-Hubert et Papineau. Cette année, les artistes de la programmation ont été invités à réfléchir la notion d’empathie à la croisée de leurs démarches respectives : « Politiques de l’empathie » interroge les tenants et aboutissants de notre capacité à se projeter dans l’expérience émotive, et plus largement cognitive, de l’Autre.