Vendredi dernier, nous avons eu la chance de rencontrer Ruby Rose avant son DJ set au New City Gas dans Griffintown. Avec plus de 4,9 millions d’abonnés sur Instagram, la nouvelle star de la populaire série Orange is The New Black, devenue par le fait même une icône LGBT, rassemble des milliers de lesbiennes lors de ses prestations à travers le monde.
Entrevue
/ Comment as-tu commencé à mixer?
Mhh, tu sais quoi, j’ai toujours aimé la musique. Je suis originaire de Melbourne en Australie et dans cette ville, le monde du DJ est fou. Je me suis vraiment intéressée au « house » et au « clubbing » là-bas et je ne sais pas… J’ai commencé à animer à MTV et ensuite, quand j’ai eu accès à toute cette musique, j’ai voulu en faire quelque chose. J’ai participé à « Celebrity DJ » dans un évènement où je choisissais la musique qu’un DJ mixait et j’ai détesté ça. Je voulais le faire moi-même. J’ai essayé et c’était horrible, mais j’ai insisté. C’était plus difficile que je ne l’aurais cru.
/ Intentionnellement ou non, tu es devenue un modèle pour la communauté LGBT. Comment te sens-tu par rapport à ce statut?
Je trouve ça génial! Tout le monde dans mon milieu qui a une plateforme, une voix, a la possibilité de rejoindre tant de personnes différentes avec les réseaux sociaux, la télé et tout. Je crois qu’il est très important que des gens représentent notre merveilleuse minorité. Parce que sinon… Tout le monde a besoin d’un modèle peu importe les circonstances dans lesquelles ils vivent. Je me sens choyée et honorée de pouvoir être une icône LGBT, mais ça fait très longtemps que je fais ça, parfois je l’oublie. J’ai commencé il y a une quinzaine d’années en Australie où j’étais définitivement une icône pour la communauté queer là-bas. Maintenant que je suis ici, c’est pareil et c’est cool parce que ça en prend et parce que les gens réagissent bien.
/ Dans quelques entrevues, tu as parlé du fait que tu as été victime d’intimidation à l’école. Comment est-ce que cette experience t’as influencée?
Ça ne m’affecte pas vraiment (sourire). Je pense seulement que grâce à ça, j’ai eu la détermination, la passion et le désir de faire quelque chose de gros avec ma vie. Je ne pouvais pas me laisser abattre par tout ça. Je m’en suis servi pour devenir forte, pour forger un désir de réussir. Après un certain temps, quand j’ai eu l’impression d’avoir du succès et d’avoir percé dans mon pays natal, j’ai enfin pu laisser aller cette partie de ma vie. Aujourd’hui, je n’y pense même plus.
/ Peux-tu nous donner quelques primeurs sur tes prochaines apparitions à la TV ou au cinéma?
Je serai dans un film dont le tournage commence la semaine prochaine. Mais ce n’est pas encore annoncé et je ne sais pas trop quand ce sera fait. J’ai l’impression que plusieurs personnes seront contentes et surprises de la nouvelle car plusieurs d’entres elles essaient de deviner quel sera mon prochain film et personne n’a encore réussi. Je suis contente du projet car c’est quelque chose de complètement différent. J’aime que les gens se questionnent.
/ Est-ce que c’est ta première fois à Montréal?
Oui!
/ As-tu la chance de rester quelques jours?
Non, je passe la nuit ici et je pars en matinée vers Toronto. Ensuite, je me dirige vers Waterloo! Ça va être cool, j’aime bien le Canada! J’ai habité Vancouver quelques temps après l’école, j’ai fais du snowboard… J’ai adoré, c’est une place vraiment sympathique.
Pour voir la galerie de photos: ici.
https://instagram.com/rubyrose/?hl=en
Par Florence Gagnon et Léonie LeBoeuf
Photographies par Kelly Jacob