Parce que nous avons à cœur votre bien-être cinématographique, nous avons cru bon de débroussailler la programmation de la dernière édition du festival international de films Fantasia, qui s’est déroulé du 14 juillet au 5 août. Avec une offre de 135 longs métrages, plusieurs séries de courts et une pléthore d’événements inusités, même les plus cinéphiles d’entre nous ne pourront se targuer d’avoir complété ce circuit marathonien du fantastique. Retour sur ces femmes qui ont marqué une 19e édition des plus monstres.
1. Caroline Monnet
En parcourant la grille du Fantastique week-end du cinéma québécois, un des événements les plus courus du festival, on remarque déjà que la présence féminine domine. Avec plus ou moins 70% des œuvres réalisées et/ou produites par des femmes, force est de constater qu’au Québec, le cinéma de genre n’est plus qu’une affaire d’hommes. Parmi cette liste, on dénote une pléiade de talents repoussant les limites de l’éclectisme. Caroline Monnet fait partie du lot.
Dans son court métrage Roberta, la réalisatrice raconte la fable d’une quinquagénaire ayant du mal à s’adapter à ses rôles d’épouse et de grand-mère, dans une société peut-être un peu trop conformiste. Désabusée, elle finit par trouver refuge à travers sa dépendance à l’alcool et aux amphétamines. Du joli.
2. Laurence Leboeuf
S’il y a un nom qui était sur toutes les lèvres lors de cette 19e édition du festival, c’est bien celui de Laurence Leboeuf. Dans Turbo Kid, satire bien assumée à mi-chemin entre le film de superhéros et le gore, la comédienne se glisse dans la peau d’Apple, amoureuse du personnage principal. Avec ingéniosité, la Québécoise brille et vient en quelque sorte sauver la mise du projet. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, Turbo Kid demeure à tout le moins un must.
Indéniable petit bijou du septième art, le film prenait l’affiche à Montréal ce vendredi 14 août. Rappelons que les billets pour les deux représentations à Fantasia s’étaient écoulés en quelques heures seulement.
3. Veronika Franz
C’est l’ovni de la programmation, mais également le coup de cœur. L’Autrichienne Veronika Franz nous arrive avec Goodnight Mommy, véritable tour de force. Des images tournées tout en finesse pour cette anthologie d’horreur psychologique qui surprend autant qu’elle conquit. Mettant en scène deux jumeaux ainsi que leur mère dans une maison de campagne lors d’un été caniculaire, le long métrage se penche sur les relations familiales sous un angle que vous n’auriez jamais pu imaginer.
Les fans de Michael Haneke (Funny Games) se délecteront. Notons que la production est signée Ulrich Seidl, habituellement gage de qualité – et c’est peu dire.
4. Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor
Que diriez-vous de passer la veille de Noël en compagnie de deux transgenres excentriques totalement hors de contrôle? C’est ce que vous proposent Sin-Dee (Kitana Kiki Rodriguez), prostituée de retour sur le trottoir après 28 jours passés derrière les barreaux, ainsi que sa meilleure amie Alexandra (Mya Taylor).
Très bien reçu lors de la dernière édition du Festival du film de Sundance, le récit entraîne ses deux héroïnes dans une quête désopilante à travers les endroits les moins fréquentables de Los Angeles. Un pari réussi pour cette comédie époustouflante tournée entièrement avec un iPhone.
5. Florence Pelletier
Une autre jeune réalisatrice d’ici dont le travail a su attirer notre attention. Dans son court métrage Fondue chinoise, Florence Pelletier met en scène Juliette, une jeune femme qui invite sa petite amie dans un souper familial. Ceci dit, la mère de la protagoniste n’est apparemment pas au courant que l’invitée est plus qu’une simple amie pour sa fille.
Une référence sexuelle plus tard, le souper tourne au vinaigre. Le genre de malaise qui fait sourire.
http://www.fantasiafestival.com/2015/fr/
Par Laurianne Désormiers