Gloria Steinem a tout récemment publié le livre My Life on the Road, un ouvrage où elle raconte sa vie de nomade. La militante américaine explique l’importance des rassemblements, des discussions et des rencontres. À l’ère du Web et des nouvelles technologies, le militantisme doit-il évoluer, s’adapter ou revenir aux habitudes du passé?
My Life on the Road est un récit autobiographique passionnant qui nous amène à nous questionner sur nos connaissances et nos expériences. Gloria Steinem transpose les moments marquants de sa vie, dont toutes les aventures sur la route qui lui ont permis de mieux comprendre les enjeux sociaux et politiques de son pays, les États-Unis. Dans son livre, elle dévoile même qu’elle n’a jamais passé plus de huit jours consécutifs à la maison. C’est l’influence de ses parents, chacun à leur manière, qui la pousse à voyager et à explorer le monde.
C’est durant ses nombreux déplacements qu’elle fait d’importantes rencontres. Elle devient malgré elle, celle qui s’adressera aux regroupements universitaires et qui sera invitée à donner des conférences partout au pays (elle a alors une peur bleue de parler en public). Écrivaine, conférencière, activiste et organisatrice, Gloria Steinem marque l’histoire et est à plusieurs reprises témoin d’événements importants du passé. Elle décrit l’ambiance lors du célèbre discours de Martin Luther King Jr et explique le sentiment unique de contribuer à l’équipe de rédaction du Président John F. Kennedy.
Icône du mouvement féministe des années 1960 et 1970, elle milite contre les inégalités subies par les femmes. Ses actions sont au centre du récit et elle met de l’avant à maintes reprises les problématiques auxquelles elle est confrontée.
« One of the saddest things I hear as I travel is « I don’t know enough to be a feminist. » Or even « I’m not smart enough to be a feminist. » It breaks my heart. »
Sa compréhension du militantisme nous aide à réaliser combien les enjeux sociaux sont tous reliés. Imagine we are linked not ranked. Il faut s’organiser, se mobiliser et se rassembler. En 1977, elle aide à créer la première Conférence Nationale des Femmes dans la ville de Houston. Quelques années plus tard, elle fonde le magazine Ms, toujours publié aujourd’hui (disponible aussi en numérique), qui s’adresse aux femmes d’une manière bien différente des magazines « féminin » habituels.
Des étapes importantes qui ont changé le cours de l’histoire.
Gloria Steinem a rencontré des femmes inspirantes lors de son parcours et elle nous les fait découvrir tout au long du livre. Sous forme d’anecdotes du passé, elle dresse un portrait de celles qui l’ont inspiré, tout en la poussant à se questionner.
My Life on the Road est un coup de coeur de notre équipe éditoriale. Si vous voulez être inspirée, motivée… Nous vous le conseillons grandement.
« (…) you’ll be rewarded in the way that we as communal beings need most: you’ll know you made a difference. »
Pour son livre: http://www.gloriasteinem.com/written-works/
Par Florence Gagnon