En mars dernier, sans aucune attente ni prétention, je suis allée pour la première fois en Floride depuis ma visite à Walt Disney en 1990. Mes yeux fascinés par le souci du détail, des couleurs et du dépaysement furent comblés dans cette ville «d’eau douce». Détrompez vous, Miami n’est pas juste une chanson catchy de Will Smith aux allures de Beach Club ou du défunt OCEAN DRIVE de Saint-Eustache.
Malgré sa relative jeunesse, Miami Beach est d’une étonnante richesse historique et culturelle.
–> Petit cours d’histoire
L’histoire de Miami Beach se lit dans son architecture séduisante. Les bâtiments Art déco de Miami ont été construits durant les années 1930 et 1940. Grâce aux efforts d’associations comme la Miami Design Preservation League (Ligue de protection du design de Miami), cette architecture est encore visible aujourd’hui. Le quartier Art Déco situé au coeur de South Beach (de la 6e à la 23e rue) est la plus grande concentration de bâtiments d’Art Déco au monde!
L’Art déco n’est pas seulement un style architectural, mais un parti pris esthétique global, qui s’est popularisé à Paris dans les années 1920, avant de gagner toute la planète au cours des années 30 et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
M’y étant brièvement baladé (trop rapidement), j’ai quand même pu découvrir une multitude d’exemples architecturaux; une ensemble symétrique, des superpositions de terrasses, des auvents géométriques, du relief, des hublots et le soir, dès le crépuscule, les néons. Globalement, l’Art Déco de Miami se caractérisent principalement par ses couleurs pastel, ses décors floraux et aquatiques et ses flamants roses. En effet, l’influence océanique et tropicale des bâtiments de Miami est si typique, qu’on les désigne parfois sous le terme de «Tropical Deco».
Néanmoins, mon coup de cœur floridien demeure sans aucun doute l’ahurissant WYNWOOD, design district.
–> Le temple de la créativité et du luxe
Le Miami Design District est un quartier de 18 rues situé au nord du centre-ville de Miami en Floride, c’est donc relativement petit. À l’origine, le design district était l’endroit où acheter ses meubles (on s’entent, pas dans le sens un grand quartier Ikea). Aujourd’hui, le quartier s’est taillé une crédibilité dans le domaine de l’art contemporain. (Notamment grâce à son ART BASEL, festival annuel en décembre)
Au milieu de plus de 130 galeries d’art, de salles d’exposition, de boutiques de services créatifs, des restos, des bars, des boutiques d’antiquaires, on retrouve des murs et des murs de graffitis, des murales, de la typo un peu partout, de la couleur à perpétuité, même voir des talons hauts accrochés aux fils électriques. Le quartier met en avant son tempérament artiste. Ses innombrables cafés, d’une ambiance unique et rafraîchissante, prennent le rôle de trous normands pour les yeux; boire un petit verre afin d’absorber et d’assimiler, puis se rebooster pour tout ce qu’il reste à voir.
Miami se réinvente définitivement à Wynwood, troque ses délicats tons pastel pour les vives couleurs des artistes graffeurs et vit au rythme des événements. D’ailleurs, les plus célèbres graffeurs du monde entier semblent tous avoir leur mur à Wynwood. (Fafi, Maya Hayuk, Alexis Diaz, Kashink, etc)
Sans aucun doute le quartier le plus vivant, étourdissant, riche et coloré de Miami.
Par Catherine Rose Dionne